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LES STARS DE SAINT-TROPEZ

QU’ILS BRAILLENT OU CRIAILLENT, LES AVEZ-VOUS CROISÉS ?

Les animaux aussi ont leurs célébrités à Saint-Tropez ! Et leur histoire commence avec l’arrivée du saint patron de la Cité du Bailli, son corps décapité traversant la mer accompagné d’un coq et d’un chien. Aujourd’hui, c’est une autre espèce qui se taille la part du roi : le paon !

Si vous vous demandiez pourquoi l’office de tourisme le décline en goodies, laissez-moi vous raconter l’histoire des paons de Saint-Tropez.

Ce sont les locaux de l’étape, une bande de paons sans foi ni loi qui se pavanent dans le village, parés de leur ramage d’apparat. Attraction favorite et chouchous des Tropéziens, ils posent avec non-chalance devant les instagrameurs en transe, et s’attaquent à leur propre reflet dans les carrosseries rutilantes des voitures.

Dans les ruelles, depuis plus de 75 ans, chacun est aux petits soins pour la trentaine de volatiles. Gardiens de la citadelle et de la ville à laquelle ils appartiennent, ils vivent en totale liberté et récom-pensent les imprudents tentés de les caresser d’un douloureux coup de bec. Les paons, c’est comme les oeuvres dans les musées : on touche avec les yeux, gare aux doigts curieux.

Je m’interroge : que viennent faire des paons en liberté à Saint-Tropez ? D’où viennent-ils ? Renseignements pris, on me dit que les premiers ont été ramenés d’Inde. Le premier couple aurait voyagé dans les bagages de la Marine nationale dans les années 1950. Un choix aussi tactique qu’esthétique, puisqu’ils devenaient les vigies de la citadelle.

Ils devaient parer aux intrusions éventuelles et donner l’alerte. Il faut dire qu’ils sont aussi efficaces que des oies pour réveiller une garnison, et ont fière allure dans leur costume d’apparat ! Bien adaptés au climat, ils se sont vite multipliés une aubaine pour les renards et certains amateurs indélicats de volailles colorées, qui ont décimé leur population en quelques années.

En 2015, c’est la quasi extinction : il ne restait que Kiki, seul survivant de la bande. La mairie lui offrira six compagnes et compagnons, permettant à l’espèce de reprendre du poil de la bête, bien à l’abri dans des volières.

Les naissances se succédant, ils sont aujourd’hui plus de trente et ont retrouvé leur liberté, faisant de la cité leur terrain de jeu privilégié.

Une porte ouverte ?

Les voilà visitant à leur aise boutiques et maisons, admirant la vue depuis les terrasses, cherchant quelques mets de choix en grattant les jardins ou bloquant une ruelle, toute roue déployée.

Ils ont aussi leurs détracteurs. Certains propriétaires n’apprécient guère de les retrouver perchés sur le toit de leur voiture, dont la carrosserie garde les stigmates de leur passage. Réglés comme une horloge, quand sonne l’heure du goûter, ils remontent à l’abri des hauts murs. Car le soir, c’est dans les arbres qu’ils s’endorment après un copieux dîner, prêts à lancer l’alerte au moindre bruit suspect d’un puissant « Léonnnnnnn ! »


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